C’est la terre qui m’a sauvée !

C’est la terre qui m’a sauvée !

 

Pourquoi la terre a-t-elle pris tant de place dans ma vie ?

Je ne m’étais jamais vraiment interrogée en profondeur là-dessus.

Et là, c’est le déclic : la terre m’a sauvée.

 

Très tôt, j’ai le « goût » de la terre

Ma relation à la terre a commencé dès ma très petite enfance lors des vacances chez mes grands-parents, un véritable paradis pour moi. Puis dans la petite ferme de mes parents lorsqu’ils ont décidé de quitter la grande ville où nous étions. Et là, je devais avoir 8, 10 ans lorsque j’ai créé un petit jardin en bordure du marais avec les graines que mon père m’avait données. Il m’avait mise en garde car il y avait des serpents dans le marais, mais ça ne m’a pas arrêtée. J’y ai passé des heures de pur bonheur.

Mais, à l’adolescence, un grand mal-être va apparaître avec beaucoup d’idées noires, une tendance suicidaire qui ne va plus me quitter, jusqu’à récemment. Je suis en proie à de grandes « turbulences » intérieures avec des phases de dépression voire de désespérance qui m’épuisent mais je parviens toujours à reprendre pied. Je me questionne beaucoup sur le sens de ma vie et commence une quête spirituelle.

Mon parcours de vie est alors devenu assez chaotique mais hasard ou chance, j’ai vécu pendant de longues périodes à la campagne. J’ai aimé les travaux des champs (lavande, vendanges, cueillette des fruits) et aussi participer à la traite des chèvres que nous faisions à la main avec mon premier mari. Tout cela était rude physiquement pour moi et pourtant j’y puisais une énergie bénéfique, un certain équilibre.

 

Une expérience de « mise à la terre »

Lorsque fin des années 80, je décide de quitter le laboratoire d’analyses médicales où je travaille pour un projet d’installation en cultures légumières sous serre et petits fruits (framboises), je vais vivre une expérience nouvelle avec la terre.

Je n’ai pas de connaissances ni de formation pour ces cultures et je fonctionne à l’instinct. Je fais des erreurs par ignorance et surtout en faisant comme les voisins. Par exemple, j’enfouis du fumier sans le laisser composter, porte ouverte pour le développement de maladies sur mes cultures. Heureusement, j’ai choisi d’accompagner la terre et les végétaux avec des complexes minéraux naturels qui rééquilibrent ces milieux de vie et renforcent les immunités.

La peur et l’anxiété ne me quittent pas : peur que les serres s’envolent lorsque le mistral souffle en rafales de plus de 100 kms/heure pendant des jours, peur que le gel fasse des dégâts sur les plantations hivernales ou printanières… et surtout peur de ne pas y arriver !

Et pourtant, je continue à semer, planter, récolter. Je me sens complètement en phase avec la terre et les plantes que je fais pousser. Et j’aurai de belles satisfactions car la qualité et la saveur de mes productions plaisent, j’ai de bons retours qui m’encouragent.

Alors quand les peurs me submergent, que le mal-être reprend le dessus, je vais dans mes serres au milieu de la culture en place. Je me souviens avoir fait cela dans une serre de courgettes, les plants sont superbes et commencent à produire. Et je sens, je sens quelque chose qui émanent des plantes, comme une énergie bienfaisante qui me réconforte et m’apaise. Cela prend peut-être une demi-heure, une heure, je ne me souviens plus mais le résultat est là. Petit à petit, je reprends pied, les idées noires s’évanouissent et un nouvel élan surgit qui va me porter plus avant.

Quand les crises sont plus fortes, que la désespérance est plus grande, c’est juste au-dessus des serres que je vais, dans un petit coin où des oliviers ont été plantés il y a très longtemps et où la nature a repris ses droits. Et là, après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps, je sens, je sens un changement s’opérer. Je prends conscience de l’ambiance qui m’environne, une ambiance bienveillante, une douce énergie qui m’enveloppe et qui me pacifie à l’intérieur. Je renonce alors à lutter, je lâche prise, je me détends. Je me laisse imprégner par la bonté et comme un encouragement que je ressens autour de moi. Un long moment s’est écoulé avant que je me sente suffisamment apaisée pour retourner vers mes enfants et mon conjoint qui m’attendent inquiets.

A l’époque, je n’ai parlé à personne de ce que j’ai vécu là avec la terre, avec la Nature. Cela aurait pu ne pas être compris et je ne voulais pas risquer d’être raillée. Et puis pas question de laisser paraître ma vulnérabilité, ce que je considérais comme une faille voire une anomalie.

Au bout de 4 ans, une séparation et la vente de la ferme vont mettre un terme à mon métier d’agricultrice.

Je prends conscience aujourd’hui que cette nouvelle relation à la terre m’a permis de toujours me relever même si j’ai eu parfois de grands « blancs » de plusieurs mois. C’est cette relation à la terre qui m’a permis de m’engager à agir pour préserver la terre, en prendre soin.

 

Participer à prendre soin de la terre, ma priorité

J’apprends à connaître comment fonctionne le sol, ses échanges avec les plantes.  Je me passionne et j’approfondis cette approche basée sur l’apport de complexes minéraux naturels (poudres de roches) car pour moi, elle est vraiment en phase avec le vivant -sol, végétaux, animaux, humains-. Elle est, sans nul doute, une réponse juste pour préserver la terre et les productions qu’elle porte. Et je vais avoir l’occasion de participer à la promouvoir.

Dans mon activité de conseil qui va suivre, basée sur des profils de sol, je vais passer des heures à observer, sentir, ressentir comment vit la terre. Encore une fois, je vais trouver là un point d’appui formidable pour mon équilibre.

Puis j’ai ressenti le besoin de partager comment prendre soin de la terre, avec le socle minéral, dans des formations aux agriculteurs. Je l’ai fait avec enthousiasme, portée par mon amour pour la terre.

Dans la Cristallisation sensible, à travers les « images » de cristallisation, je suis allée à la rencontre de la terre avec tous mes sens en éveil de manière décuplée, jusqu’à « devenir » la terre. Une richesse impressionnante d’informations s’est donnée alors à moi. Une communication avec la terre a émergé : « la terre me dit »… Il m’est arrivé de passer des heures pour une interprétation et à la fin j’étais rechargée en énergie.

 

Avant chaque profil de sol, à chaque intervention devant un public, à chaque terre étudiée en Cristallisation sensible, j’étais littéralement paralysée, taraudée par la peur, l’anxiété jusqu’à la nausée. A chaque fois, il m’a fallu déployer des efforts considérables pour m’y mettre.

Et à chaque fois, une fois dans l’action, je « sortais de ma coquille », je devenais une autre : portée par l’enthousiasme, l’émerveillement, une attention soutenue, ne voyant pas les heures passer…

Au fur et à mesure de ces différentes sortes de « rendez-vous », j’ai découvert que la terre nous enseigne telle une mère, avec indulgence, patience et amour.

 

La terre, une mère pour moi

La terre et la Nature m’ont soutenue, comme une sorte de thérapie mais mes tourments n’ont pas cessé pour autant (j’ai pourtant aussi consulté un bon nombre de thérapeutes durant ma vie).

Alors, il y a environ 2 ans, je pousse enfin la porte du cabinet d’une psychothérapeute. Avec beaucoup de bienveillance, elle va m’aider à faire émerger la cause du mal-être qui m’habite : il s’agit d’une profonde blessure de rejet qui remonte à ma vie intra-utérine. J’ai alors grandi et me suis construite dans le non-amour d’une mère. Je ne suis pas surprise, au fond de moi, dans mon inconscient je savais tout cela. Cette mise en lumière m’a permis de comprendre les nombreux mécanismes que j’avais mis en place pour survivre.

Depuis, j’en suis arrivée à voir que cette blessure avait été une opportunité, celle de vivre une relation exceptionnelle avec la terre, la Terre-Mère.

 

Aller plus loin avec la terre

Il y a une quinzaine d’années que je suis aussi attirée par une autre dimension de la terre, une dimension spirituelle. Cela fait longtemps que j’ai lu avec un grand intérêt « Les Jardins de Findhorn », les livres sur « Perelandra » ainsi que d’autres ouvrages sur la communication avec la Nature. Il s’agit de s’ouvrir à des mondes invisibles, peuplés de « forces » et d’esprits, les « esprits de la Nature ».

J’ai très envie d’explorer cela. J’adhère en effet à l’idée que la réalité de la terre et de la Nature est beaucoup plus grande que ce que je suis en mesure de voir ou de sentir. Durant ma vie, j’ai déjà un peu touché à cela dans mes expériences avec la terre et la Nature et je désire aller plus loin.

Et le timing est parfait ! Alors que je me sens prête, voilà que je découvre une aide précieuse, celle de Michael Roads.

En effet, dans la salle d’attente de la psychothérapeute, il y a un livre de Michael Roads, un australien qui a d’abord été agriculteur pendant 20 ans. Puis, alors qu’il est dans une quête spirituelle, il découvre sa capacité de communiquer avec la Nature et les « esprits de la Nature ».

Aujourd’hui, je suis en chemin pour vivre avec la terre et la Nature en Conscience. Je suis en chemin pour m’ouvrir à ce monde invisible de la Nature, cette « plus grande Réalité de la Nature » comme l’appelle Michael Roads.

 

Et vous, avez-vous aussi expérimenté la terre « guérisseuse » ?

 

One thought on “C’est la terre qui m’a sauvée !

  1. Récit très touchant!
    Que chaque pas sur ton chemin soit béni de sagesse, de force et de paix. Bonne route! 🙂

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